L’ancienne présidente sud-coréenne Park Geun-hye a été arrêtée

Le tribunal central de Séoul a émis un mandat d’arrêt contre l’ex-présidente pour corruption et abus de pouvoir, ainsi que pour avoir livré des secrets gouvernementaux.

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Park Geun-hye transférée en détention, le 31 mars à Séoul. — *Park Geun-hye transférée en détention, le 31 mars 2017 à Séoul. CHUNG SUNG-JUN / AFP*

L’ancienne présidente sud-coréenne, Park Geun-hye, a été arrêtée jeudi 30 mars (vendredi matin, heure de Séoul) dans le cadre du scandale pour corruption ayant mené à sa destitution.

Au terme d’une audience marathon le jour précédent, le tribunal central de Séoul a émis un mandat d’arrêt contre l’ex-présidente pour corruption et abus de pouvoir, ainsi que pour avoir livré des secrets gouvernementaux. Park Geun-hye, qui se trouvait dans les bureaux du procureur dans l’attente de la décision du tribunal, a été conduite dans un centre de détention près de Séoul.

« Il est justifié et nécessaire d’arrêter [M^me Park], étant donné que des accusations clés sont étayées et qu’existe le risque de destruction de preuves », a expliqué le tribunal dans un communiqué.

Destituée massivement

Son arrestation et son placement en détention provisoire constituent une étape de plus dans la disgrâce de Park Geun-hye, qui fut, en 2012, la première femme à accéder à la fonction suprême en Corée du Sud.

M^me Park, qui est âgée de 65 ans, est accusée d’être à l’origine, avec son amie Choi Soon-sil, de pressions sur des conglomérats sud-coréens en vue d’obtenir des dons pour deux fondations soutenant sa politique. Elle peut être maintenue en détention pour une période pouvant aller jusqu’à vingt jours.
Sa descente aux enfers a débuté en milieu d’année dernière avec les révélations sur les agissements de son amie de quarante ans et sulfureuse confidente de l’ombre, Choi Soon-sil, qui n’occupait aucune fonction officielle. Cette dernière est actuellement jugée notamment pour avoir profité de sa proximité avec la présidente afin de soutirer des millions de dollars à des conglomérats sud-coréens.

La destitution de la présidente Park Geun-hye, votée massivement par les députés au début de décembre, a été confirmée le 10 mars par la Cour constitutionnelle du pays à l’unanimité de ses huit juges. Avant cela, elle avait pendant des mois échappé aux poursuites grâce à son immunité présidentielle.

https://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2017/03/30/l-ancienne-presidente-sud-coreenne-park-geun-hye-a-ete-arretee_5103544_3216.html

La Présidente Park (ci-dessous)

Elle a ostensiblement dépensé plus de 2 MILLIARDS DE KRW (Environ 1.500.000 euros) pour bloquer son processus de destitution, mais elle a tout de même fini en prison.

Les fonds qu’elle a utilisés étaient des fonds provenant des bunkers, bien sûr, qui ont été pillés grâce à ses acolytes.