La France ne figure même pas parmi les 25 premiers au classement mondial de la démocratie
L’indice de démocratie est un indice créé en 2006 par le groupe de presse britannique The Economist Group
qui permet selon ses critères d’évaluer le niveau de démocratie de 167
pays dont 166 sont des États souverains et 165 sont membres de
l’Organisation des Nations unies. Cette étude est publiée pour la
première fois en 2006 puis actualisée en 2008, 2010, 2011, 2012, 2013,
2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
Le calcul est fondé sur 60 critères
regroupés en cinq catégories : le processus électoral et le pluralisme,
les libertés civiles, le fonctionnement du gouvernement, la
participation politique et la culture politique. La notation se fait
selon une échelle allant de 0 à 10 et à partir de cette note les pays
sont classifiés selon quatre régimes : démocratique, démocratique
imparfait, hybride ou autoritaire.
Selon l’édition 2018 de l’Indice de la démocratie
de l’Economist Intelligence Unit, la France ne figure même pas dans la
liste des 20 premiers pays – elle entre dans la catégorie des
« démocraties imparfaites » au côté des Etats-Unis et de l’Italie. Cette
chute de la France ces dernières années de « démocratie » à
« démocratie imparfaite » a été liée en 2011 à l’hyperprésidentialisme
de Sarkozy selon Wikipedia.
Néanmoins, on pourra également convenir
que le régime français pêche de par son régime présidentiel fort qui
sanctuarise l’exécutif, domaine réservé du président, tandis que la
justice n’est pas indépendante du pouvoir présidentiel (le parquet est
attaché au garde des Sceaux, le procureur général nommé par le
président) et que le Parlement n’a pas de réelle indépendance sous le
régime de la Vème République. Sans compter sur la répression policière
violente des manifestations des « Gilets Jaunes » qui pourrait mener à
une nouvelle chute dans le classement 2019. Enfin les interventions
militaires décidées par le seul président sans aucun contre-pouvoir
parlementaire accentue la fragilité de la démocratie française. On
pourra prendre l’exemple de la guerre en Syrie mais aussi au Yémen avec une quasi absence de couverture de cette dernière dans la presse française ou le black out est devenu la norme sur le domaine réservé du président. Certains journalistes évoquent même les entraves à leur travail par les autorités françaises pour couvrir certaines guerres.
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