France : Le régime prépare des punitions collectives contre le peuple
« Une folie »: la nouvelle loi française remplace « présomption d'innocence » par « présomption de culpabilité »
En France, une loi a été adoptée (« loi anticasseurs ») pour empêcher les casseurs de profiter des manifestations pour causer la destruction. La loi peut être résumée en trois points :
Les manifestants n'ont plus le droit de se cacher le visageQuiconque cause des dommages en paiera le prixUn préfet (en France, un préfet est le chef d'une région ou d'une province administrative) – et non plus un juge – peut désormais interdire à une personne de participer à une manifestation sur la base de « menaces d'une gravité particulière ».Lorsque l'on y réfléchit, ce point 3 suscite des questions. Il remplace désormais la présomption d'innocence par une « présomption de culpabilité, ou de violence », sur laquelle un fonctionnaire peut se prononcer. Ou comme l'a résumé un parlementaire indigné : « le retour du régime de Vichy ».
« En même temps »... C'est déjà inscrit dans l'agenda macronien, mais les gens ont pris l'habitude d'intégrer les choses de manière séquentielle et linéaire et non circulaire. Alors comme au Royaume uni naguère : le FMI affame, Thatcher fauche et le socialisme fabien-Blair fait semblant de penser ET DE PANSER les plaies... A suivre pour la version made in France...
Après le flashball, le LBD-40, les autres balles en caoutchouc lancés à des vélocités proches de celles des armes de poing, le gaz CS, d'autres gaz incapacitants non létaux, le régime Macron passe aux techniques insidieuses pour punir collectivement les « sans-dents » et les « gueux » qui ont osé, avec ou sans manipulation, braver et contester l'oligarchie corrompue et véreuse ayant pris en otage la France.
Pour Macron et sa clique, les gilets jaunes seraient un peu trop bien nourris en glucides et en hydrocarbones. Il faut donc forcer la montée des prix de la consommation sous couvert d'augmenter les marges des producteurs dont les agriculteurs et les éleveurs. En réalité quelques industriels copains-copines. Dans un contexte où la consommation des ménages n'est pas au beau fixe, cette mesure vise en fait un autre effet : les prix de l'alimentation va augmenter et cette augmentation sera majorée par l'inflation (la vraie, pas celle, officielle du gouvernement)
La rémunération des producteurs est louable en théorie mais faire supporter cette mesure par le consommateur ou le client en épargnant la grande distribution c'est en fait enrichir plus les riches et cela cadre merveilleusement bien avec l'idéologie Macron : enrichir les riches ; appauvrir la Hoï Polloï ou la basse plèbe.
Les agriculteurs n'y verront comme d'habitude que du feu.
C'est une guerre de classes.
Même le Pastis et le Ricard ne sera pas permis aux sans-dents !
Deuxième mesure, interdire le droit de manifester sur la présomption que cela peut constituer une menace à l'ordre public. N'importe quelle préfecture, donc une autorité administrative, pourrait donc interdire le droit au rassemblement et nous sommes ici devant le syndrome Algérien. Car le contenu de la loi « anti-casseurs » est identique à une loi en vigueur en Algérie depuis 2001. Ce qui laisse subodorer par ailleurs la profondeur et l'ampleur de la coopération sécuritaire entre Paris et le régime de caciques en place à Alger depuis 1999.
L'interdiction administrative de manifester est une mesure de la Kommandantur Allemande en territoire occupé et cela nous rappelle inévitablement le régime de Vichy ou d'autres régimes fascistes où le moindre acte social faisait l'objet d'une mesure ou interdiction administrative.
Une telle mesure ne vise pas les casseurs. Elle vise le droit de manifester et/ou de protester pacifiquement, voire exprimer des vues contraires à celle du gouvernement.
En démocratie, une telle mesure s'apparente à la dictature de base.
La gestion des casseurs relève des forces de maintien ou de gestion de l'ordre.
Donc le député centriste de la Marne, Charles de Courson, petit-fils de résistant, a bien raison lorsqu'il évoque une « dérive complète » et que « c'est une pure folie que de voter ce texte ! « .
Le régime de Macron ne cesse de dériver vers la tyrannie, d'abord sous l'aspect conformiste, uniformiste, puis petit à petit sous un aspect de plus en plus bureaucratique et brutal.
Beaucoup de gens ne mesurent pas encore l'impact de ces dérives dangereuses car ils ne croient pas que la France qu'ils ont connu depuis 50 ans puisse un jour se transformer en une sorte de dictature de riches néolibéraux oeuvrant pour des intérêts étrangers et méprisant au plus haut point le bon petit peuple de France.
Qui aurait pensé un seul instant que la France métropolitaine allait connaître la tenue de fausses manifestations de soutien manipulés et guidées par les services de l'appareil d'État pour contrer des protestations populaires ?
Personne. La France de 2019 est quelque part entre la politique-fiction et la dystopie la plus sordide.
Un fait s'impose : la répression policière et le dénigrement systématique par les médias du mouvement des Gilets Jaunes n'ont pas abouti à la disparition d'une colère sourde, tenace et réelle partagée par un très nombre de citoyens français.
Pas plus que le monologue institutionnel déguisé en débat lancé par Emmanuel Macron pour canaliser et réduire le champ sémantique d'une contestation de fond tout en gagnant du temps nécessaire pour l'écraser.
La panique de certains pseudo autoproclamés intellectuels de la fausse gauche bobo ultrasioniste tels Bernard Henry Levy et ses compagnons de route ayant phagocyté le paysage médiatique français pour l'intérêt d'une caste vis à vis de cette jacquerie populaire poussent l'exécutif à adopter des tactiques utilisées par des Républiques bananières.
C'est ainsi que de vraies fausses contre-manifestations sont en cours de préparation pour démolir le moral des gilets jaunes.
Des contre-manifestations organisées par l'État avec les frais des contribuables imposés à mort ! Il fallait oser le faire !
Après des manifestations de soutien à Macron, nous allons bientôt assister à des manifestations anti-gilets jaunes.
Voilà où s'arrête la culture du dialogue d'un président imbu de sa personne et méprisant son propre peuple.
Cette technique consistant à dresser des citoyens français contre d'autres citoyens français a un nom bien précis. Outre la division pour mieux régner, c'est une incitation tacite et à peine couverte à la guerre civile et non pas au débat en France.
Par conséquent, la République s'effrite et le régime Macroniste vient de signer son extrait de naissance.
Jamais la politique n'est tombée aussi bas.
Chasse à l’homme et présomption de culpabilité…
Drôle d’époque que celle où nous vivons
aujourd’hui ! Celle des emballements médiatiques, des émotions, des
fausses nouvelles, des bobards, des contradictions permanentes entre les
paroles et les actes, des procureurs auto-désignés pour la
circonstance… La question du harcèlement sexuel – il n’est pas question
ici de nier la réalité d’un phénomène grave puni par la loi – fait la
une des médias depuis les révélations de l’affaire Weinstein. La parole
des femmes se serait libérée, nous dit-on. La machine à délation, la
lapidation en ligne aussi avec tous les hashtags (#balancetonporc et
#meetoo) et autres réseaux sociaux qui donnent le la de la bienpensance.
Il ne se passe pas une seule journée sans que nos perroquets à carte de
presse ne livrent en pâture le nom d’un coupable médiatique et cela
sans autre forme de procès. Cela a pour nom la « justice 2.0 » dont le principe est : « vous êtes accusé… vous êtes condamné ! » (Cf. la caricature parue dans le volatil du 31 janvier 2018 en page 6).
L’avant-dernier en date est le jeune
ministre de l’action et des comptes publics, Gérald Darmanin, transfuge
de la droite, accusé de viol après qu’une première information ait été
classée mais qui se retrouve sur la sellette bien malgré lui. Aussitôt,
certains (certaines) réclament sa tête et exigent sa démission immédiate
de ses fonctions au nom de la morale et de l’exemplarité. Accusé de
viol (il aurait implicitement arraché le consentement de cette ancienne
« call girl » à une relation sexuelle en échange d’une
intervention auprès du Garde des Sceaux), puis d’abus de pouvoir
(antienne très à la mode dans les relations de travail), il est
présenté, une fois de plus, comme la victime expiatoire à brûler sur le
bûcher médiatique pour satisfaire l’esprit de vengeance qui est dans
l’air du temps. Nous éviterons de nous prononcer sur la réalité des
faits, n’ayant pas eu accès au dossier. Pas plus que sur le dossier de
harcèlement sexuel imputé aujourd’hui à Nicolas Hulot.
Qu’une centaine de femmes, dont
Catherine Deneuve tentent de calmer le jeu de l’opposition
femmes-hommes, il y a quelques jours, et elles sont immédiatement
traînées dans la boue au nom de la rupture de la solidarité féminine !
Au nom de la liberté d’expression, il y a certaines choses que l’on ne
peut plus dire, d’idées que l’on ne peut plus défendre. On l’aura
compris, la chasse à l’homme, avec quelques relents de maccarthysme, est
ouverte, certaines pensant que cela va faire avancer la cause légitime
des femmes victimes de violences intolérables. Car, au-delà de cet
aspect quasi-anecdotique, le problème qui est posé est de plus grande
ampleur (Cf. affaires Daval, Mathieu Gallet…). Il touche à un principe
cardinal dans une démocratie, un état de droit, celui de la présomption
d’innocence. Concept particulièrement galvaudé et malmené de nos jours, y
compris par ceux qui devraient en être les gardiens, à savoir certains
magistrats peu scrupuleux. De quoi s’agit-il au-delà d’une clause de
style ? D’un garde-fou destiné à protéger tout citoyen (nne) contre
l’arbitraire et non pas d’une lubie de juriste vétilleux. Au lieu de
parler dans le vide reportons-nous à trois textes essentiels en la
matière – qui dépassent le strict cadre hexagonal – dont une immense
majorité ignore tant l’existence que le contenu.
L’article 11 de la Déclaration universelle des droits de l’homme de l’ONU du 10 décembre 1948 précise : « Toute
personne accusée d’un acte délictueux est présumée innocente jusqu’à ce
que sa culpabilité ait été légalement établie au cours d’un procès
public où toutes les garanties nécessaires lui auront été assurées ».
La Convention de sauvegarde des droits
de l’homme et des libertés fondamentales du Conseil de l’Europe signé à
Rome le 4 novembre 1950 (la France ne la ratifiera qu’en 1973 en raison
de l’opposition du Conseil d’État) précise à son article 6 (« Droit à un procès équitable ») alinéa 2 : « Toute personne accusée d’une infraction est présumée innocente jusqu’à ce que sa culpabilité ait été légalement établie ». On ne saurait être plus clair !
La Charte des droits fondamentaux de l’Union Européenne du 18 décembre 2000 reprend le même principe à son article 48 (« Présomption d’innocence et droit de la défense ») alinéa 1 : « Tout accusé est présumé innocent jusqu’à ce que sa culpabilité ait été légalement établie ». Il est complété par un alinéa 2 ainsi rédigé : « Le respect des droits de la défense est garanti à tout accusé ». Ce texte vient conforter le premier s’il en était encore besoin.
« En ce temps d’indignation et
d’anathèmes, il n’est plus de place pour la réflexion, la nuance, le
doute, et, encore moins, pour le second degré » nous rappelle justement Renaud Dély dans Marianne
du 26 janvier 2018. Or, il faut le reconnaître, nous vivons désormais
dans un régime permanent de présomption de culpabilité qui sape les
fondements même de notre démocratie, de notre état de droit. Sous
prétexte de défendre une juste cause – celle des femmes victimes de
violences sexuelles, répétons-le -, on ne peut faire tout et n’importe
quoi. À ce rythme, la France pourrait lentement mais sûrement se
transformer en un État totalitaire, en une dictature bafouant les « Droits de l’Homme et les Libertés Fondamentales ».
Est-ce bien cela que certains (nes) souhaitent pour la patrie des Droits de l’Homme ? Avant de restreindre les libertés, essayons d’appliquer les lois qui existent déjà. Quand enseignera-t-on dans les écoles de la République quelques rudiments de droit à nos enfants afin de les éduquer sur l’équilibre entre droits et devoirs ? Il est inacceptable que la curée débouche sur une chasse à l’homme organisée sur la base d’une présomption de culpabilité. Stop ! « La présomption d’innocence, c’est pas seulement quand ça vous arrange. C’est pour tout le monde et c’est tout le temps », déclarait il y a quelques semaines encore le premier ministre, Edouard Philippe. Veut-on encore se battre pour faire respecter des principes aussi fondamentaux dans une démocratie quoi qu’il en coûte sur le terrain glissant de la morale ?
Est-ce bien cela que certains (nes) souhaitent pour la patrie des Droits de l’Homme ? Avant de restreindre les libertés, essayons d’appliquer les lois qui existent déjà. Quand enseignera-t-on dans les écoles de la République quelques rudiments de droit à nos enfants afin de les éduquer sur l’équilibre entre droits et devoirs ? Il est inacceptable que la curée débouche sur une chasse à l’homme organisée sur la base d’une présomption de culpabilité. Stop ! « La présomption d’innocence, c’est pas seulement quand ça vous arrange. C’est pour tout le monde et c’est tout le temps », déclarait il y a quelques semaines encore le premier ministre, Edouard Philippe. Veut-on encore se battre pour faire respecter des principes aussi fondamentaux dans une démocratie quoi qu’il en coûte sur le terrain glissant de la morale ?
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