La mer d’airain est un bassin circulaire en bronze disposé devant le Temple de Salomon, à Jérusalem. Elle est décrite dans 1 Rois 7 et 2 Chroniques. Fondue par le bronzier Hiram, comme de nombreux autres objets du temple, elle se trouvait dans l’angle sud-est de sa cour intérieure. Elle a été détruite par Nabuchodonosor II (2 Rois 25) en 586 avant notre ère.
Selon la Bible, elle était circulaire, d’un diamètre de 10 coudées (4,40 m), d’une circonférence de trente (13,20 m), et d’une hauteur de cinq (2,20 m), et avait une contenance de 45 tonnes d’eau. Elle reposait sur 12 bœufs de bronze, tête tournée vers l’extérieur. Le roi de Juda Achaz la déposa et lui donna un soubassement en pierre (2 Rois 16).
Dieu n’a donné cette fontaine d’airain coulant qu’à Salomon.
On lit dans le Coran: «Nous avons fait couler pour lui une fontaine d’airain, … » (S34V11).
On lit dans le Coran: «Nous avons fait couler pour lui une fontaine d’airain, … » (S34V11).
Ils délibérèrent tous ensemble, et furent tous du même avis, ils dirent à Salomon: Il faut qu’avec cet airain coulant nous te bâtissions une grande ville: elle aura douze milles de long sur douze milles de large. Il faudra transporter cet airain dans l’endroit qui aura été choisi, dans un lieu où les hommes ne passent pas: car autrement ils useraient de ruse et ils détruiraient l’édifice.
Il faudra faire de cette ville le dépôt de tous les trésors et de tous les livres que tu as en ton pouvoir.
Or on a dit qu’il existe une ville nommée Andalous, et cette ville d’Andalous est au-delà d’un désert, dont aucune créature ne connaît ni le commencement ni la fin. Les hommes n’y passent point, et aucune créature n’arrive jusqu’à cet endroit. Salomon ordonna aux Devs de transporter la fontaine d’airain coulant à vingt journées de chemin au-delà d’Andalous. Ils bâtirent dans ce lieu là une ville comme nous l’avons déjà dit. C’était une grande ville.
Les Devs y firent une porte sous terre, et ils fabriquèrent un talisman, afin que personne ne trouvât le chemin de ce lieu-là.
Aucun d’entre les hommes n’a pu aller jusqu’à cet endroit, parce que, dans ce désert, il n’y a ni nourriture, ni boisson, ni eau, ni herbe, et que personne ne savait où était située cette ville. Personne n’eut le désir d’y aller jusqu’au temps d »Abd al-Malik ibn Marwân. On raconta un jour devant lui l’histoire de cette ville d’airain. Mousâ ibn Noçaïr était le lieutenant d »Abd al-Malik dans le Maghrib, et tout le pays d’Andalous se trouvait sous son pouvoir. ‘Abd al-Malik lui envoya une lettre dont voici le contenu:
Au Nom du Dieu Clément et
Miséricordieux! J’ai appris que dans un certain désert d’Andalous il y a
une ville d’airain qui a dix milles de longueur et autant de largeur,
et dans laquelle se trouvent les trésors et les livresde Salomon (que la
paix soit sur lui î). Lorsque cette lettre te sera parvenue, ne la
quitte pas des mains avant d’être parti avec ton armée pour cette ville
située dans ce désert, toi, et tous les princes et les soldats qui se
trouvent avec toi.
Ces gens acceptèrent la proposition de Mousâ et partirent avec lui. Mousâ ibn Noçaïr et ses mille cavaliers marchèrent pendant quarante jours jusqu’à ce qu’ils fussent arrivés près de la ville. Lorsqu’il ne leur restait plus qu’un espace de cinq milles pour y parvenir, ils virent de loin un chose telle qu’ils n’avaient jamais rien vu de si étrange et de si effrayant. Cette chose jetait pendant une nuit obscure un éclat semblable à celui du soleil, de la lune et des étoiles. Les soldats de Mousâ, pleins de crainte, s’avancèrent jusqu’à ce qu’ils fussent arrivés près de cette ville.
Ils en firent le tour et ne trouvèrent nulle part un endroit pour y entrer. Les murailles étaient d’une hauteur telle, qu’aucune créature ne pouvait y monter. Mousâ et son armée, saisis d’étonnement, restèrent dans ce lieu sans savoir que faire, et, bien qu’ils se missent à réfléchir et à délibérer, cela ne leur servit à rien, et ils ne trouvèrent aucun expédient. Alors Mousâ dit à son armée: Quelle ruse emploierons-nous pour conduire à bien notre entreprise? Un héraut prononça ces paroles: Celui d’entre vous qui pourra monter sur cette muraille ou en atteindre les créneaux, et rapporter des nouvelles de cette ville, recevra de moi cent mille dirhams pris sur mes propres richesses. Un homme accepta cette proposition et dit à Mousâ: Je monterai et je te rapporterai des nouvelles. Les soldats formèrent un monceau des bâts des chameaux et des selles des chevaux, en les plaçant les uns sur les autres. Ils apportèrent du bois du désert, et ils le placèrent sous les selles et sous les bâts. Ils apportèrent aussi des cordes, lièrent le tout ensemble et usèrent d’adresse pour lancer le bout d’une corde sur les créneaux.
Ils dirent ensuite à cet homme la formule « Bismillah », en ajoutant:
Maintenant c’est ton affaire, monte. Cet
homme usa d’adresse et monta. Lorsqu’il eut atteint l’extrémité des
créneaux, il fit un visage riant à ses compagnons, se mit à rire aux
éclats, se précipita de l’autre côté des murailles et disparut. Personne
de tous ceux qui étaient présents n’entendit plus parler de lui. On
offrit encore cent mille dirhams à un autre homme pour qu’il montât.
Lorsque cet homme eut atteint l’extrémité des créneaux, il fit la même
chose que le premier. On offrit encore cent mille dirhams à trois autres
hommes: il y en eut un qui accepta cette somme, et dit: Attachez-moi
une corde au pied. Ils attachèrent une corde au pied de cet homme et ils
dirent: Lorsqu’il voudra passer de l’autre côté, nous tirerons la corde
afin qu’il tombe de ce côté-ci. Lorsque cet homme eut atteint
l’extrémité des créneaux, et qu’il voulut descendre de l’autre côté,
Mousâ et ses compagnons tirèrent la corde, afin que l’homme tombât de
leur côté. La corde cassa de la même manière qu’une chose que l’on coupe
violemment avec un couteau. L’homme tomba de l’autre côté des créneaux,
rit aux éclats comme les autres et disparut. Lorsque ces trois hommes
se furent perdus de la sorte par l’ambition de posséder cent mille
dinars (sic), personne ne voulut monter. Mousâ, lieutenant d »Abd
al-Malik, fils de Marwân, demeura stupéfait, ainsi que les soldats qui
étaient avec lui.
Ô vous qui placez votre confiance dans
votre force et dans la longueur de votre existence, sachez que personne
ne reste toujours dans le monde. Si les grandes richesses, les armées
nombreuses, la science et la force faisaient rester quelqu’un dans le
monde, Salomon, fils de David, ne serait jamais mort. Sachez que je suis
Salomon, fils de David: je demandai à Dieu une fontaine d’airain
coulant, et Dieu me la donna. J’ai fait construire ce château, dans ce
lieu, par les Devs et les Génies. J’ai fait faire en airain les briques
qui ont servi à sa construction. J’ai fait couler au milieu de ce
château cet airain coulant, et j’ai fait apporter ici les pierres
précieuses et les trésors de la terre. J’ai fait construire ce château
de manière qu’il pût subsister jusqu’à l’époque où arrivera le jour du
jugement: mais ceux qui l’ont bâti sont tous devenus poussière sous la
terre. O–vous qui, avec le temps, viendrez dans ce lieu, et qui verrez
ici ce château, sachez que l’empire du monde ne demeure à personne.
L’empire est à Dieu: c’est à lui qu’il appartient de donner et de
prendre.
L’histoire du Temple de Salomon ne fait que commencer.
http://rustyjames.canalblog.com
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire