Maduro appelle le Royaume-Uni à rendre au Venezuela l'or «volé»
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REUTERS / Andres Martinez Casares
Dénonçant dans une longue interview accordée à la BBC des stéréotypes et le dogmatisme des médias occidentaux, Nicolas Maduro a déclaré qu'avant d'accuser le gouvernement vénézuélien de paupériser sa population, Londres ferait mieux de rendre à Caracas son or bloqué par la Banque d'Angleterre.
Interrogé sur plusieurs sujets d'actualité concernant la crise vénézuélienne, Nicolas Maduro a exposé à la journaliste de la BBC Orla Guerin sa vision de la situation dans son pays.
La crise humanitaire
Tout en reconnaissant que le Venezuela comme tous les autres pays peut avoir ses problèmes, le Président Maduro a qualifié de «stéréotype» les informations de certains médias étrangers sur l'extrême pauvreté qui règne dans son pays. Il a souligné en particulier que ses dernières années son niveau avait baissé de 25% à 4,4%.
Les choses seraient allées mieux si les États-Unis
n'avaient pas séquestré environ 10 milliards de dollars qui
appartiennent au Venezuela, a-t-il poursuivi avant de rappeler que cet
argent, tout comme l'or d'un montant de 1,2 milliard de dollars gelé par
la Banque d'Angleterre, pourrait aider les autorités à acheter de la
nourriture et des médicaments pour la population.
Et de poursuivre:
Toutefois, Nicolas Maduro a exprimé son espoir que le droit
international soit respecté et que «le Venezuela n'aura pas été volé de
l'or qui lui appartient légitimement».
Le Président a également dénoncé les informations sur l'hyperinflation d'un million de pourcents, évoquées par la journaliste de la BBC. Selon lui, il s'agit d'«un mensonge» car «aucun pays dans le monde ne pourrait y survivre». Compte tenu que son pays a les plus grandes réserves de pétrole et d'or au monde, le Venezuela sera toujours, selon Maduro, l'objet d'attaques de tous genres: sociale, économique, politique et militaire.
Une possible intervention militaire
À la question de savoir si les militaires vénézuéliens sont prêts à
utiliser les armes contre les troupes américaines si ces dernières
passent la frontière de son pays, le Président a répondu qu'il
n'excluait pas une telle possibilité.
Le Président a souligné que Caracas n'avait rien contre le fait que
Washington déploie 5.000 militaires en Colombie à condition qu'ils
n'interviennent pas sur le sol vénézuélien.
Sur l'opposition vénézuélienne
Répondant à la question concernant la légitimité des récentes élections présidentielles et le refus de certains pays de le reconnaître comme le Président élu, Nicolas Maduro a rappelé que les États-Unis avaient déclaré quatre mois avant le scrutin qu'ils ne reconnaîtraient pas les résultats, c'est pourquoi la journaliste évoquait en vain de possibles fraudes en faveur de sa candidature. Selon lui, il s'agit d'«une guerre politique» contre le Venezuela menée par Washington.
Pour Nicolas Maduro, la décision des États-Unis, du Royaume-Uni et d'autres pays de reconnaître le leader de l'opposition Juan Guaido comme «Président en exercice» est dénuée de toute logique.
Rappelons que la situation au Venezuela s'est aggravée lorsque
l'opposant Juan Guaido, renvoyé le 22 janvier de son poste de président
de l'Assemblée nationale sur décision de la Cour suprême, s'est
autoproclamé dès le lendemain «Président en exercice» du pays puis a
prêté serment publiquement. Donald Trump l'a reconnu comme «Président
par intérim». 19 pays européens, dont le Royaume-Uni et l'Allemagne, en
ont fait de même. La France l'a également reconnu comme «Président en
charge».
La Russie, la Chine et plusieurs autres pays ont quant à eux soutenu Nicolas Maduro en tant que Président légitime du Venezuela. Le Kremlin a qualifié la décision de certains pays européens d'«ingérence dans les affaires intérieures du Venezuela».
https://fr.sputniknews.com/international/201902131040013059-maduro-royaume-uni-venezuela/
La crise humanitaire
Tout en reconnaissant que le Venezuela comme tous les autres pays peut avoir ses problèmes, le Président Maduro a qualifié de «stéréotype» les informations de certains médias étrangers sur l'extrême pauvreté qui règne dans son pays. Il a souligné en particulier que ses dernières années son niveau avait baissé de 25% à 4,4%.
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Sputnik . Alexander Liskin
«Le Venezuela est un pays qui a de la dignité
et les États-Unis ont voulu créer une crise humanitaire afin de
justifier une intervention militaire "humanitaire". Et cela fait partie
de ce spectacle», a-t-il déclaré.
«C'est très simple: si vous voulez aider le
Venezuela, libérez les milliards de dollars qui nous appartiennent. Ne
venez pas avec un spectacle de pacotille, un spectacle d'indignité,
d'humiliation, où ils offrent 20 millions de dollars en aliments
toxiques et pourris».
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AFP 2018 TIMOTHY A. CLARY
Le Président a également dénoncé les informations sur l'hyperinflation d'un million de pourcents, évoquées par la journaliste de la BBC. Selon lui, il s'agit d'«un mensonge» car «aucun pays dans le monde ne pourrait y survivre». Compte tenu que son pays a les plus grandes réserves de pétrole et d'or au monde, le Venezuela sera toujours, selon Maduro, l'objet d'attaques de tous genres: sociale, économique, politique et militaire.
«Il est donc important de lancer des attaques
sur le Venezuela […] afin d'encercler le Venezuela et de créer une
situation semblable à celle que l'Irak et la Libye ont connue. Nous
allons nous attaquer à toutes ces questions et soyez sûrs que nous
commencerons lentement à vaincre toutes ces campagnes d'agression
médiatique et de mensonges», a-t-il indiqué.
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REUTERS / Andres Martinez Casares
«Ils ne nous laisseraient aucune autre option.
Nous devrions défendre le droit de notre pays à exister. Défendre notre
droit à la paix. J'espère que ça n'arrivera pas. J'espère que l'opinion
publique sera du côté de la paix et qu'ils verront à quel point le
peuple vénézuélien est noble et que nous avons le droit de discuter de
nos propres problèmes en paix», a déclaré Nicolas Maduro.
«Il peut en mettre un million s'il le souhaite.
S'ils se trouvent en Colombie, il peut amener un million de chars, un
million d'avions et un million de soldats. Ce n'est pas un problème.
S'ils restent en Colombie, il n'y a pas de problème. Mais nous
défendrons le Venezuela et nous le ferons respecter. Je lance un appel à
la solidarité […] que nous disions tous à Donald Trump: ne touchez pas
au Venezuela. Le Venezuela veut la paix, la tranquillité, le bonheur.»,
a-t-il martelé.
Répondant à la question concernant la légitimité des récentes élections présidentielles et le refus de certains pays de le reconnaître comme le Président élu, Nicolas Maduro a rappelé que les États-Unis avaient déclaré quatre mois avant le scrutin qu'ils ne reconnaîtraient pas les résultats, c'est pourquoi la journaliste évoquait en vain de possibles fraudes en faveur de sa candidature. Selon lui, il s'agit d'«une guerre politique» contre le Venezuela menée par Washington.
Pour Nicolas Maduro, la décision des États-Unis, du Royaume-Uni et d'autres pays de reconnaître le leader de l'opposition Juan Guaido comme «Président en exercice» est dénuée de toute logique.
«Ce n'est que par le vote du peuple que vous
pourrez élire un Président au Venezuela. C'est comme si quelqu'un venait
sur une place publique à Londres et se proclamait reine d'Angleterre,
ou Premier ministre, et puis trois gouvernements vont le reconnaître.
C'est scandaleux. C'est l'un des plus grands scandales politiques
internationaux. Au Venezuela, le peuple vote et, selon sa Constitution,
seul le peuple peut vous mettre au pouvoir et vous destituer», a-t-il
conclu.
La Russie, la Chine et plusieurs autres pays ont quant à eux soutenu Nicolas Maduro en tant que Président légitime du Venezuela. Le Kremlin a qualifié la décision de certains pays européens d'«ingérence dans les affaires intérieures du Venezuela».
https://fr.sputniknews.com/international/201902131040013059-maduro-royaume-uni-venezuela/
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