Des ex-Goldman Sachs "boys" inculpés aux USA dans un scandale malaisien
AFP
Ces inculpations sont un coup dur pour Goldman Sachs,
qui essaie de redorer son image, ternie par son rôle controversé dans la
crise financière, en s'ouvrant au grand public via Marcus, une
plateforme en ligne de prêts et de dépôts.
Le ministère de la Justice accuse Tim Leissner, 48 ans, ancien patron de Goldman Sachs en Asie du sud-est, son ancien collègue malaisien Ng Chong Hwa, 51 ans, et le financier malaisien Low Taek Jho, 36 ans, de s'être entendus afin de blanchir des "milliards de dollars" présumés détournés du fonds d'investissement public malaisien 1Malaysia Development Berhad (1MDB).
Il leur est également reproché d'avoir violé les lois anti-corruption américaines en versant ou en promettant des pots-de-vin à des officiels malaisiens et d'Abou Dhabi pour qu'ils retiennent Goldman Sachs comme banque conseil dans des transactions "lucratives".
Andrea Vella, de nationalité italienne et co-président de la division de banque d'investissement de Goldman Sachs en Asie, faisait également partie de la combine, selon le ministère américain.
Selon une source proche du dossier, il a été mis à pied en octobre par la firme, dont l'image prend un nouveau coup avec cet énième scandale, d'autant que les enquêteurs américains indiquent que d'autres salariés étaient au courant de ces malversations.
"La culture des affaires (chez Goldman Sachs), et plus particulièrement en Asie du sud-est, était très focalisée sur décrocher des contrats et, à certains moments, cet objectif passait devant les exigences règlementaires", selon l'acte d'accusation.
"La firme continue de coopérer avec toutes les autorités enquêtant sur cette affaire", a déclaré à l'AFP un porte-parole.
C'est une nouvelle difficulté pour le banquier d'affaires David Solomon, PDG seulement depuis le 1er octobre, qui doit relancer Goldman Sachs affectée par les difficultés des activités spéculatives.
M. Ng a été arrêté jeudi en Malaisie à la demande des autorités américaines. M. Low est dans la nature, tandis que Tim Leissner a plaidé coupable en août à New York et a été libéré en échange d'une caution de 20 millions de dollars. Il doit s'acquitter aussi d'une amende de 43,7 millions de dollars.
Les trois hommes ont, d'après le ministère américain,
pris part à une "conspiration", qui leur a permis de détourner 2,7
milliards de dollars de 1MDB sous forme de rétrocommissions lors de
trois émissions obligataires en 2012 et 2013 d'un montant total de 6,5
milliards de dollars.
Goldman Sachs avait été mandatée pour organiser ces opérations et a perçu des commissions d'environ 600 millions de dollars.
"De 2009 à 2014, alors que 1MDB levait de l'argent, des milliards de dollars ont été frauduleusement détournés du fonds, dont des liquidités levées en 2012 et 2013 via trois émissions obligataires effectuées par une institution financière" (Goldman Sachs), fustige le ministère dans un communiqué.
Contacté par l'AFP, l'avocat de M. Leissner n'a pas donné suite, de même que Marc Kasowitz, qui représente M. Low. M. Kasowitz est célèbre pour avoir été l'un des avocats personnels du président Donald Trump.
Une partie des fonds détournés a été placée dans l'achat de résidences de luxe à New York, dans l'acquisition d'oeuvres d'art lors d'enchères organisées par "une maison basée à New York" et dans le financement de films hollywoodiens, dont "Le Loup de Wall Street".
En octobre 2014, Tim Leissner a payé une facture de 4,1 millions de dollars chez un joaillier new-yorkais pour le compte de l'épouse d'un officiel malaisien on identifié, souligne le ministère.
En juillet 2016, l'autorité avait saisi des biens mal acquis en lien avec ce scandale, dont des appartements de luxe, un jet privé et des royalties du "Loup de Wall Street".
Le scandale 1MDB, fonds créé en 2009 pour moderniser la Malaisie, est une vaste affaire de corruption qui touche notamment l'ex-Premier ministre malaisien Najib Razak et a déclenché des enuqêtes à Singapour, en Suisse et aux Etats-Unis.
Un versement de quelque 700 millions de dollars provenant de l'argent levé par 1MDB aurait été viré vers ses comptes personnels. Il a été mis en examen en septembre mais rejette toutes les allégations.
01/11/2018 22:02:54 - New York (AFP) - © 2018 AFP
Le ministère de la Justice accuse Tim Leissner, 48 ans, ancien patron de Goldman Sachs en Asie du sud-est, son ancien collègue malaisien Ng Chong Hwa, 51 ans, et le financier malaisien Low Taek Jho, 36 ans, de s'être entendus afin de blanchir des "milliards de dollars" présumés détournés du fonds d'investissement public malaisien 1Malaysia Development Berhad (1MDB).
Il leur est également reproché d'avoir violé les lois anti-corruption américaines en versant ou en promettant des pots-de-vin à des officiels malaisiens et d'Abou Dhabi pour qu'ils retiennent Goldman Sachs comme banque conseil dans des transactions "lucratives".
Andrea Vella, de nationalité italienne et co-président de la division de banque d'investissement de Goldman Sachs en Asie, faisait également partie de la combine, selon le ministère américain.
Selon une source proche du dossier, il a été mis à pied en octobre par la firme, dont l'image prend un nouveau coup avec cet énième scandale, d'autant que les enquêteurs américains indiquent que d'autres salariés étaient au courant de ces malversations.
"La culture des affaires (chez Goldman Sachs), et plus particulièrement en Asie du sud-est, était très focalisée sur décrocher des contrats et, à certains moments, cet objectif passait devant les exigences règlementaires", selon l'acte d'accusation.
C'est une nouvelle difficulté pour le banquier d'affaires David Solomon, PDG seulement depuis le 1er octobre, qui doit relancer Goldman Sachs affectée par les difficultés des activités spéculatives.
M. Ng a été arrêté jeudi en Malaisie à la demande des autorités américaines. M. Low est dans la nature, tandis que Tim Leissner a plaidé coupable en août à New York et a été libéré en échange d'une caution de 20 millions de dollars. Il doit s'acquitter aussi d'une amende de 43,7 millions de dollars.
Goldman Sachs avait été mandatée pour organiser ces opérations et a perçu des commissions d'environ 600 millions de dollars.
Appartements de luxe à Manhattan
Les fonds suspects ont notamment transité par une banque suisse, la BSI, avant d'être envoyés pour partie vers d'autres comptes et sociétés-écrans contrôlés par MM. Low, Leissner et Ng et deux autres personnes, dont M. Vella."De 2009 à 2014, alors que 1MDB levait de l'argent, des milliards de dollars ont été frauduleusement détournés du fonds, dont des liquidités levées en 2012 et 2013 via trois émissions obligataires effectuées par une institution financière" (Goldman Sachs), fustige le ministère dans un communiqué.
Contacté par l'AFP, l'avocat de M. Leissner n'a pas donné suite, de même que Marc Kasowitz, qui représente M. Low. M. Kasowitz est célèbre pour avoir été l'un des avocats personnels du président Donald Trump.
Une partie des fonds détournés a été placée dans l'achat de résidences de luxe à New York, dans l'acquisition d'oeuvres d'art lors d'enchères organisées par "une maison basée à New York" et dans le financement de films hollywoodiens, dont "Le Loup de Wall Street".
En octobre 2014, Tim Leissner a payé une facture de 4,1 millions de dollars chez un joaillier new-yorkais pour le compte de l'épouse d'un officiel malaisien on identifié, souligne le ministère.
En juillet 2016, l'autorité avait saisi des biens mal acquis en lien avec ce scandale, dont des appartements de luxe, un jet privé et des royalties du "Loup de Wall Street".
Le scandale 1MDB, fonds créé en 2009 pour moderniser la Malaisie, est une vaste affaire de corruption qui touche notamment l'ex-Premier ministre malaisien Najib Razak et a déclenché des enuqêtes à Singapour, en Suisse et aux Etats-Unis.
Un versement de quelque 700 millions de dollars provenant de l'argent levé par 1MDB aurait été viré vers ses comptes personnels. Il a été mis en examen en septembre mais rejette toutes les allégations.
01/11/2018 22:02:54 - New York (AFP) - © 2018 AFP
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire